L’économie de l’eau agricole à la parcelle est une pratique multidimensionnelle qui fait intervenir plusieurs niveaux commençant par la quantification des besoins d’eau des cultures jusqu’au suivi de l’eau du sol.
Théoriquement, l’indicateur quantitatif est l’efficience de l’irrigation qui se résumait au rapport de l’eau consommée par les racines à celle appliquée. Ce concept s’est, ensuite, élargi aux études des performances techniques et économiques de l’irrigation. En faisant intégrer les mécanismes de production agronomiques et physiologiques de la culture, l’autre indicateur quantitatif est la productivité de l’eau. L’expression la plus pratique et la plus simple de ce paramètre est la récolte obtenue par unité d’eau d’irrigation.
Sur terrain, l’optimisation de l’efficience et de la productivité de l’eau passe impérativement par un suivi rigoureux des différentes interfaces faisant intervenir l’eau dont essentiellement.
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- L’interface atmosphère-culture : Les besoins en eau d’une culture étant la résultante d’interactions entre l’atmosphère environnant et, majoritairement, son feuillage. À ce niveau, les besoins en eau de la culture sont quantifiés par le biais du suivi de la météo et ce à travers le recours aux stations météorologiques qui demeurent la source la plus fiable, durable et complète des paramètres météorologiques. Ces derniers sont, en effet, mesurés en continu et en temps réel par divers types de senseurs puis envoyés à l’utilisateur via son GSM ou son ordinateur.
Stations Météorologiques
- L’interface sol-culture : Le sol est la matrice responsable de la réception-rétention-libération de l’eau. L’efficience de l’irrigation dépend directement de la méthode de gestion des apports vis-à-vis des propriétés du sol. Ce dernier est supposé être optimalement humide sans défaut pour éviter le stress hydrique et sans excès pour éviter l’asphyxie ou les pertes d’eau en profondeur. Pratiquement, ces deux seuils sont suivis par des senseurs de mesure de l’humidité du sol qui peuvent aller jusqu’à un suivi en temps réel de la fluctuation du stock de l’eau dans le sol.